Notre carnet d'observations
Vous connaissez très certainement mon côté geek si vous êtes sur ce site en train de lire cet article. Mais il y a une autre part qui sommeille en moi, et elle est même très réveillée, c’est celle de la natur’addict !
Pour moi, le contact avec la nature est primordial, tant pour l’enfant que pour l’adulte. L’école de mes rêves est celle qui a été fondée par Isabelle Peloux, vous la connaissez sans doute c’est l’école du colibri. Je vous encourage à aller y jeter un œil si vous ne la connaissez pas encore.
L’école dans laquelle j’exerce maintenant depuis quelques années (et que j’adore) n’est pas idéalement située pour travailler au contact de la nature avec facilité. Bien sûr, elle est entourée de parcs, mais s’il s’agit de monter un projet de potager pédagogique, c’est tout de suite plus compliqué (mais je garde espoir). Et si nous voulons visiter une ferme pédagogique, il faut prendre le bus. Bref c’est une petite école de ville, comme des milliers d’autres.
Afin que mes élèves puissent quand même être au contact de la nature dans la classe, j’ai donc opté pour un projet d’observation et d’exploration d’éléments naturels (minéraux, végétaux, coquillages, insectes, etc…) par le biais d’un petit carnet mis à disposition dans la classe, entre des plantes et notre élevage de phasmes.
Si tu ne pars pas dans la nature, la nature viendra à toi ! 🤣
Comment j’imagine le fonctionnement de ce carnet ?
Les élèves de cet âge adorent ramener leurs trouvailles en classe, ils ont cet instinct de collectionner et cette soif de découverte. Je compte donc sur leur élan naturel pour amener du blé à moudre à notre moulin, ou plutôt à notre carnet.
Ils ramènent une feuille ou une fleur ? Parfait, nous l’observerons avec nos loupes, nous la ferons sécher, puis la collerons dans le carnet, tout comme nous le ferions dans un herbier. Nous chercherons à l’identifier, la nommer (il existe des tas d’applis qui permettent d’identifier des végétaux ou des insectes, et c’est là que le côté geek reprend ! ), et nous chercherons ses caractéristiques. Certains pourront la dessiner et coller leur production dans le carnet, comme on le ferait dans un carnet de croquis scientifique. Ce sera aussi un outil dans lequel nous pourrons consigner nos observations sur ce que nous ferons pousser en classe.
Ils trouvent un insecte dans la cour ? Pas de problème, nous serons équipés de petites boites d’observation. Après avoir décortiqué (visuellement bien sûr !) la bébête, nous la prendrons en photo et la relâcherons. Nous pourrons alors coller sa photo dans notre carnet. Il pourra en être de même avec les coquillages ou autres pierres « précieuses ».
Notre carnet sera à mi-chemin entre un herbier et un carnet de croquis de botaniste, entomologiste, ou autre scientifique en -iste !
Il sera également un outil de collaboration avec les parents. Lors de ma réunion de rentrée, je présenterai le projet aux parents d’élèves et je leur dirai qu’ils peuvent m’envoyer les photos des trouvailles de leurs enfants (au gré d’un chemin, d’une balade ou d’un pique-nique à la plage) via Klassroom. Je pourrai imprimer et intégrer ces photos au carnet, et l’élève en question pourra en faire une petite présentation à ses camarades.
Langage, arts, découverte du monde, tout un tas de compétences seront ainsi travaillées par l'intermédiaire de ce petit carnet.
Et en attendant, je croise toujours les doigts pour trouver un petit bout de jardin pas trop loin de l’école pour y planter des tomates (entre autres !) avec mes loulous !!!
Avant d’avoir de vraies photos à partager, je vous glisse une photo de la couverture de notre futur carnet.